Vendredi 4 avril 2025 à 19h30 à l’hôtel Ibis Valence sud, le club de la presse Drôme Ardèche invite Cyril Bosc, de « ça presse », prochain créateur d’un centre des arts satiriques à Baix en Ardèche.
Passionné de presse satirique depuis l’âge de 15 ou 16 ans, Cyril Bosc a depuis « tout gardé ». C’est depuis 20 ans qu’il est réellement collectionneur. Il a réuni la bagatelle de 12000 pièces. « Je sors de chez moi pour exposer depuis une dizaine d’années », précise-t-il. Soit depuis les attentats contre Charlie Hebdo. « ça m’a foutu en rogne de voir des gens chanter la Marseillaise sans avoir jamais ouvert Charlie », se souvient-il.

Dans son exposé, Cyril Bosc explicitera comment on est arrivé à « cette horreur ».
Le dessin de presse, argumente Cyril Bosc, est « un langage particulier. Il possède la force du visuel, sans être une photo. Ce n’est pas non plus un article ou un exposé. Il fait passer un message, ne serait-ce que pour faire rire. Ce n’est pas un hasard si ça met en rogne». Il fait siennes les citations de Cavanna qui disait que « l’humour doit être comme un coup de poing dans la gueule », ou de Tignous pour qui « Un bon dessin fait rire, un très bon dessin faire rire et réfléchir ».
Cyril Bosc tire la sonnette d’alarme : le dessin de presse est selon lui en danger de mort. De moins en moins de journaux en publient. La presse papier meurt doucement. Et on n’a pas trouvé de modèle économique sur le Web permettant aux dessinateurs de presse de vivre de leur travail. Cyril Bosc évalue à une vingtaine au maximum le nombre de personnes qui parviennent à vivre de leurs dessins de presse.
Quant aux pressions qui s’exercent sur les dessinateurs, le passionné de presse satirique pointe une certaine frilosité de la part de ces derniers : « dans les années 1960 – 70 la société était beaucoup plus corsetée, et des gens comme Cabu ou Wolinski ont fait quand même ». Cyril Bosc explique avoir « du mal à avoir du mal avec le wokisme », car « il est bon de se poser des questions ».
Cyril Bosc a dans ses cartons une maison des arts satiriques, à Baix, qui devrait voir le jour à l’automne.
C. G.
