La salle de projection de la Cartoucherie à Bourg-lès-Valence a vibré au son des clics et codas des cachalots des abords de l’île Maurice ce jeudi 5 octobre. Devant une soixantaine de spectateurs captivés, le docteur en océanographie François Sarano – invité par le club de la presse Drôme-Ardèche – a dessiné avec son corps et devant des images de cachalots les rencontres étonnantes de son groupe de plongeurs avec ces mammifères carnivores.
Les plus grands des océans (plus de 20 mètres pour les mâles). Avec la sortie de son dernier livre « le retour de Moby Dick » aux éditions Actes Sud fin septembre, le scientifique répond depuis fin septembre à diverses sollicitations pour expliquer ce qu’il a découvert du langage, des capacités cognitives, des délicatesses de ces habitants des abysses.
Les premiers à plonger au milieu des cachalots
D’éminents cétologues étudient depuis leurs bateaux à la surface et depuis des années ces animaux toujours inscrits sur la liste rouge des espèces menacées par l’UICN (Union internationale de conservation de la nature). François Sarano, son épouse Véronique et leurs compagnons sont les premiers à plonger pour étudier le comportement des cachalots. En quelques années, le clan matriarcal de l’île Maurice a adopté ces plongeurs et construit avec eux un « dialogue ». Cette transgression des règles scientifiques communes, François Sarano la revendique afin de mieux comprendre. « Nous sommes tolérés par ces animaux sauvages, qui nous accueillent pour des moments intimes comme des tétées ou des caresses ».
L’océanographe a commencé à écrire une histoire unique avec ces « amis » des grands fonds. « Beaucoup reste à découvrir et nous allons continuer l’étude de leur langage qui serait propre à ce clan et poursuivre une étude génétique avec l’association Longitude 181 » affirme-t-il.
L Gouverne
Crédit photos : Christophe Estassy