Il aimait la vie, les gens et voulait informer, témoigner de ce qui se passait dans le monde.
C’est à l’occasion d’un reportage pour TF1 Reportages que notre confrère drômois Pierre Creisson, 53 ans, père de deux enfants, a trouvé la mort dans un accident d’ULM lundi 14 mars 2016 alors qu’il survolait la réserve de Samburu au Kenya.
Ses derniers reportages pour la chaîne de télévision Arte l’avait emmené en Turquie auprès des réfugiés syriens, au Burundi pour couvrir le coup d’Etat ou encore en Afghanistan. Le Club de la presse Drôme Ardèche connaissait bien le travail de ce grand reporter fervent défenseur de la liberté de la presse. Originaire de Chabeuil, Pierre Creisson avait étudié au lycée Camille Vernet de Valence avant de faire ses premiers pas dans le métier sur radio Mega.
Pierre Creisson avait été incarcéré de décembre 2007 à janvier 2008 au Niger avec un autre journaliste, Thomas Dandois, accusés tous les deux d’atteinte à la sécurité de l’Etat, alors qu’ils réalisaient un reportage pour Arte sur la rébellion touareg. Pour obtenir leur libération, le Club de la presse Drôme Ardèche avait monté un comité de soutien aux deux journalistes. Un grand mouvement de solidarité était parti de la Drôme avec l’aide de Reporters sans frontières et la complicité de son frère, Jean-Michel Creisson, ancien adjoint au maire de Valence et ancien conseiller régional.
Le Club présente ses sincères condoléances à la famille Creisson et aux proches de Pierre.
Soirée liberté de la presse au ciné Navire de Valence avec Pierre Creisson
et débat avec le public